NGOZI INAUGURATION DE L’ANNEE DU JUBILE DE DIAMANT DANS UN ESPRIT DE CORESPONSABILITE PASTORALE ET DE SYNODALITE

NGOZI INAUGURATION DE L’ANNEE DU JUBILE DE DIAMANT DANS UN ESPRIT DE CORESPONSABILITE PASTORALE ET DE SYNODALITE

 

Le diocèse de Ngozi, a inauguré l’année du Jubilé de 75 ans de son existence. Une concélébration eucharistique inaugurale a été présidée à la Cathédrale du Cœur Immaculé de Marie, samedi le 2 décembre 2023 par Monseigneur Georges Bizimana, Evêque de Ngozi. Il a invité les fidèles à s’approprier les actes du premier synode diocésain célébré sur l’édification d’une Eglise famille de Dieu appelée  à se prendre en charge pastoralement et financièrement, à être promotrice de paix et de réconciliation, dans l’esprit du synode sur la synodalité que vit l’Eglise universelle.

 Ngozi fut érigé comme vicariat apostolique le 14 juillet 1949, alors que jusque-là, tout le Burundi était constitué en un seul vicariat apostolique appelé le Vicariat apostolique de l’Urundi dont le siège se trouvait à Gitega, au centre du pays. Ainsi, le nouveau vicariat couvrait toute la région nord du Burundi. Monseigneur Joseph Germain Martin, des Missionnaires d’Afrique (dits Pères Blancs) en fut le premier Evêque, lui qui avait vécu dans cette même contrée, y fondant les premières paroisses. Il y resta jusqu’en 1961, année où il fut transféré à Bururi, comme premier pasteur de ce diocèse qui venait d’être créé.

 L’année jubilaire : une occasion d’un regard rétrospectif et prospectif sur la vie du diocèse et de son peuple

Au cours de son homélie, l’Evêque du Diocèse a invité le peuple de Dieu à jeter un regard rétrospectif sur ce qu’a été la vie du Diocèse depuis sa création et à rendre grâce pour tant de bienfaits reçus de Dieu, d’abord à travers les missionnaires (prêtres et consacrés) venus surtout de l’Europe lors de la première évangélisation du pays débutée il y a 125 ans. Il n’a pas non plus manqué à rappeler les moments des crises cycliques qu’a connues le Burundi et la région des grands lacs de l’Afrique centrale. Ces crises et guerres fratricides ont laissé un impact négatif sur la vie du peuple de Dieu, quant à sa cohésion, son développement spirituel, son développement socioéconomique, et les séquelles de ces troubles sont toujours présentes dans la vie des familles.

C’est dans cette optique qu’il a exhorté le peuple de Dieu du diocèse de Ngozi à s’approprier les résultats des assises du premier synode diocésain qui avait pour thème central : « Convertissons-nous et engageons-nous résolument à édifier une culture de paix et de réconciliation ». Cette exhortation a été reprise aussi par les autorités civiles présentes à cette inauguration de l’année jubilaire. La délégation gouvernementale était conduite par le ministre Martin Ninteretse qui a, dans ses attributions, les questions concernant les confessions religieuses au sein du Ministère de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique.

 Tout en se félicitant des bonnes relations qui existent entre le gouvernement du Burundi et l’Eglise catholique, les autorités civiles ont loué les efforts déployés par l’Eglise Catholique pour appuyer le gouvernement dans les secteurs de l’éducation, de la santé, du développement communautaire et social. Cela se caractérise par les multiples œuvres de charité et les structures de développement socioéconomique gérées par l’Eglise. Pour le Diocèse de Ngozi, les sept premières écoles de la région nord du Burundi ainsi que les premières structures de santé furent créées dès les années 1950. Actuellement, le diocèse de Ngozi gère plus d’une centaine d’écoles sous-convention catholique ainsi qu’une vingtaine de structures de soins de santé (centres de santé et hôpitaux). C’est pour cette raison que les représentants du gouvernement ont ré-exprimé leur adhésion aux clauses de l’Accord-cadre entre le Saint-Siège et la République du Burundi, ratifié par les deux partenaires le 7 janvier 2014, sur la collaboration dans les domaines d’intérêt commun.

 Une Eglise particulièrement florissante.

Lors de sa création comme Vicariat apostolique, on y comptait près de 250 000 catholiques baptisés, sur une population globale d’environ 750000 habitants. Cette population catholique s’était doublée en 10 ans, avec près de 100.000 catéchumènes, lorsque le Vicariat apostolique fut érigé en Diocèse de Ngozi, le 10 novembre 1959 et que le Burundi devenait une province ecclésiastique. Actuellement, le diocèse compte environs deux millions d’habitants dont 78% sont catholiques répartis en 30 paroisses. Ces dernières sont servies par une centaine de prêtres diocésains incardinés dans le diocèse ; d’autres prestent dans les services interdiocésains du Burundi pendant qu’une vingtaine ont été envoyés aux études à l’étranger ou en mission surtout en Europe.

En outre, le diocèse accueille avec gratitude les vocations au sacerdoce dans les grands séminaires où plus de 80 jeunes hommes se préparent au sacerdoce, au moment où d’autres jeunes se préparent à la vie consacrée au sein des différents noviciats se trouvant sur le territoire du diocèse et dans d’autres circonscriptions ecclésiastiques au Burundi et dans le monde.

Abbé Lambert Riyazimana
SICODIN