

En date du 3 avril 2025, à l’Institut théologique Saint Jean Paul II de Gitega, s’est tenue une conférence académique animée par Mr l’Abbé Silas NYANDWI prêtre du diocèse de Ngozi. Le thème était ainsi libellé : « Certaines choses à éviter et à observer concernant la très sainte Eucharistie selon l’instruction Redemptoris Sacramentum ».
A l’heure prévue (15h30), le secrétaire général de l’Institut Mr l’Abbé Alexis BAVUGAMENSHI a prononcé un mot d’accueil et a invité l’assemblée à accueillir le conférencier par un geste d’acclamation. Après une brève prière, le conférencier est entré dans le vif du sujet. Se référant sur l’instruction Redemptoris Sacramentum de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, il a rappelé que pour une célébration correcte de l’Eucharistie, il faut veiller à l’authenticité de la matière (du pain azyme, de pur froment sans ajout ni retrait de quelque substance que ce soit, confectionné récemment, en sorte qu’il n’y ait aucun risque de corruption et du vin naturel de raisins pur et non corrompu) ainsi qu’à l’authenticité de la forme, c’est-à-dire de la prière eucharistique.
Selon lui, pour se rassurer sur l’une et l’autre, les hosties doivent être produites dans un lieu reconnu par l’autorité compétente et la prière eucharistique sera prise parmi celles que propose le Missel Romain et utilisée telle quelle. Notez également que seul le prêtre dûment ordonné et sans aucun empêchement peut célébrer validement et licitement l’Eucharistie.
Pendant la messe, a-t-il continué, on veillera à ce que la musique sacrée soit idoine et que les lectures liturgiques ne soient pas modifiées. Au sujet des lectures, le conférencier a précisé que l’évangile et l’homélie sont réservés à l’évêque, aux prêtres et aux diacres. Il a ensuite souligné que la Messe doit être célébrée dans un lieu consacré pour cela. Il est interdit par exemple de célébrer la Messe dans un temple d’une autre confession religieuse ou dans des endroits dédiés à des activités profanes.
Dans la deuxième partie de son exposé, le conférencier a montré les abus qui peuvent être commis dans l’Eglise Catholique qui est au Burundi et qui doivent donc cesser. Il les a placés en trois catégories : les graviora delicta, les abus en matière grave et les autres abus. Dans la première catégorie, il a attiré l’attention de l’auditoire sur le fait d’emmener ou de conserver les saintes espèces pour des fins sacrilèges ou de les jeter. Quant à la deuxième catégorie, il a montré tous les abus qui peuvent mettre en danger la validé du sacrement. Dans la troisième catégorie se trouvent pas mal d’abus qui peuvent parfois être ignorés, dont par exemple l’existence de deux moments d’offrande dans la même célébration eucharistique.
Il est donc recommandé à tous (prêtres, diacres et laïcs) de veiller sur comment se fait la célébration de la messe et s’il se présente un cas d’un abus, de le signaler à l’évêque du lieu qui est le maître de la liturgie dans son diocèse.
Vous saurez qu’après cet exposé, a été aménagé aux participants un moment de questions et de débat ; après quoi des mots de remerciements ont été adressés au conférencier par le Directeur Académique de l’Institut et par le Recteur du Grand séminaire. La conférence s’est enfin clôturée par la prière de bénédiction.
Claude HARAGIIMANA